Les Akashinga: les femmes contre le braconnage

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Réserve sauvage de Phundudu au Zimbabwe. Chaque matin, c’est la même routine pour les femmes rangers du Akashinga. Sortir de la tente sous un soleil de plomb et se préparer à partir au combat. Car oui, protéger la faune est une lutte quotidienne pour ces rangers. Une détermination et une persévérance que nous allons vous raconter tant elle inspire l’admiration.


Tout sacrifier pour s’engager 

Résultat de recherche d'images pour "damien mander andrew craig"Damien Mander avec un nyala orphelin. Crédit photo : Andrew Craig


Damien Mander, ancien soldat australien et amoureux de la nature, est fatigué de voir le patrimoine naturelle s’effriter. Lors d’un voyage en Afrique australe, il est choqué par la situation dramatique dans laquelle se trouve les éléphants et les rhinocéros. En 7 ans, le nombre d’éléphants a chuté de 30% sur le continent africain. Désormais, Damien n’envisage plus de fermer les yeux sur cette catastrophe. Alors, il décide de mettre son expérience militaire au service de la défense de la cause animale. Il vend ses biens en Australie pour fonder l’International Anti-Poaching Foundation. (“Fondation Internationale contre le Braconnage).


Mais Damien vise des recrues bien précises. Lui, qui a été habitué à être entouré d’hommes à l’armée, veut dorénavant miser sur les femmes uniquement. Un proverbe africain résume sa pensée :

« Si vous éduquez un homme, vous éduquez un individu. Mais si vous éduquez une femme, vous éduquez une nation. Nous constatons de plus en plus de preuves que l’autonomisation des femmes est l’une des plus grandes forces de changement dans le monde aujourd’hui »

Damien Mander commence alors sa prospection en allant de village en village…

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Les Akashinga: Une unité de combat exceptionnelle 

 

Source : theguardian.com

Selon une étude du World Wildlife Fund, seulement 19% des 570 rangers tirés au sort dans 12 pays africains sont des femmes. Mais outre le fait d’être des femmes dans un monde majoritairement masculin, chacune de ces soldats a une histoire à raconter.
Prenons l’exemple de Kelly Lyee Chigumbra. Elle est tout simplement une source d’inspiration et de détermination pour tous:

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Violée à 17 ans, Kelly Lyee Chigumbra abandonne son rêve de devenir infirmière lorsqu’elle apprend qu’elle est enceinte de son violeur. Mais Chigumbra ne parvient pas à joindre les deux bouts. Et dans la culture Shona, si la mère n’a pas les ressources nécessaires pour s’occuper de son enfant, celui-ci est remis à la famille du père. La mère du violeur récupère donc la petite Yearn Cleopatra contre la volonté de Chigumbra. Chigumbra n’est même pas autorisée à rendre visite à sa fille. “Tout était misère” selon ses mots.

A 20 ans, le chef du village lui apprend qu’un mystérieux australien du nom de Damien Mander, recherche des recrues pour devenir garde de la faune. Chigumbra saute sur l’occasion et parvient à passer les tests physiques. Mander demande alors à Chigumbra  et aux 16 autres femmes, pour la plupart victimes d’abus sexuels, de se trouver un nom. Et leur choix se porte sur Akashinga” qui signifie “les courageuses” en Shona. Après avoir entendu cette histoire, on comprend mieux pourquoi.



Quand je parviens à arrêter les braconniers, je me sens accomplie. Je veux passer toute ma vie ici. Arrêter des braconniers et protéger les animaux

Kelly Lyee Chigumbra

Être membre des Akashinga fait naître un sentiment de fierté chez les femmes qui rejoignent ses rangs. Une fierté qui contraste avec la honte que ces femmes comme Chigumbra ont dû faire face. Injustement ressentir après les abus subis et le retrait de leurs enfants, jugées incapables de s’en occuper.

 

 PHUNDUNDU WILDLIFE AREA, ZIMBABWE, JUNE 2018: Members of the all female conservation ranger force known as Akashinga undergo tough training in the bush near their base. Akashinga (meaning the ‘Brave Ones’ in local dialect) is a community-driven conservation model, empowering disadvantaged women to restore and manage a network of wilderness areas as an alternative to trophy hunting. Many current western-conceived solutions to conserve wilderness areas struggle to gain traction across the African continent. Predominately male forces are hampered by ongoing corruption, nepotism, drunkenness, aggressiveness towards local communities and a sense of entitlement. The I.A.P.F, the International Anti-Poaching Foundation led by former Australian Special Forces soldier Damien Mander, was created as a direct action conservation organisation to be used as a surgical instrument in targeting wildlife crime. In 2017 they decided to innovate, using an all- female team to manage an entire nature reserve in Zimbabwe. The program builds an alternative approach to the militarized paradigm of ‘fortress conservation’ which defends colonial boundaries between nature and humans. While still trained to deal with any situation they may face, the team has a community-driven interpersonal focus, working with rather than against the local population for the long-term benefits of their own communities and nature. Cut off from places of worship and burial, grazing areas, access to water, food, traditional medicine and given limited opportunity for employment or tourism benefits, it’s little wonder many of these communities struggle to see any value in conservation efforts. 
Women have traditionally played major roles in battle and are now re-emerging as key solutions in law enforcement and conflict resolution. In the Middle-East, counterinsurgency operations that involve penetrating and working with the local population to try and win the hearts and minds have become fundamentally relian

Un régime végétalien a été imposé par Damien Mander pour éviter la cruauté envers les animaux et favoriser une alimentation durable.
Crédit photo : Brent Stirton



Armées, avant tout pour se protéger.


Source : theguardian.com

 

Entre octobre 2017 et septembre 2018, les Akashinga déclarent avoir réussi à mener à l’arrestation de 72 braconniers, sans avoir eu à tirer le moindre coup de feu. Mais malgré une stratégie pacifiste, le recours aux armes comme moyen de dissuasion semble inévitable. En raison de la violence des braconniers et de la vie sauvage en générale. En effet, on estime que plus de 1 000 rangers ont été tués dans le monde. Victimes des braconniers, des animaux et des accidents. En mars 2018, les femmes Akashinga ont essuyé leurs premières pertes avec la mort de deux rangers et un entraîneur qui se sont noyés en traversant une rivière.

Source : theguardian.com

 

Mais les Akashinga oeuvrent également à la sensibilisation des populations sur place. Le Zimbabwe est le deuxième pays comptant le plus d’éléphants au monde. Et malheureusement, ils sont victimes, tout comme les rhinocéros, au commerce de l’ivoire notamment. Un marché que les braconniers alimentent, mais également indirectement les populations qui le font vivre en achetant aux braconniers. C’est une des raisons qui poussent les Akashinga à diffuser un message plus responsable et une prise de conscience urgente pour ne pas perdre la richesse de biodiversité présente en Afrique.

 

A la base, la sélection pour les Akashinga était uniquement ouverte aux mères seules sans-emplois, aux prostituées, aux vicitmes d’abus sexuels et de violences, et toutes autres femmes isolées. Défendre une cause commune leur a permis de redonner un sens à leur vie et d’entrevoir quelques éclaircies quant à l’avenir. Vous pouvez les soutenir et faire un don en vous rendant ici.



Je veux que mes enfants aient l’occasion de voir des animaux, et pas seulement sur des photos et des livres

Sibanda, ranger Akashinga

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